Amy Reste Où Tu Es (R.O.T.E.)

Faut vraiment être la dernière ou la première (ça dépend comment on l’entend) des lolitas en chaleur pour avoir éprouvé la moindre infime peine à l’annonce du trépas d’Amy Crackouse.

Tout le monde n’attendait plus que ce dénouement tellement sa déchéance était mise en scène depuis des années. De toute façon, elle était déjà morte depuis des années, une vraie momie, une vraie zombie, George Andrew Romero aurait fait des économies de maquillage avec elle en casting dans ses films. Surtout reste où tu es Amy, tu es mieux là maintenant, tes fans ont eu le temps de faire leur deuil quand tu étais encore « vivante »… enfin j’me comprends. On a jamais trop parlé musique avec elle, surtout pipe à crack. Même Michael Jackson qui prenait des trucs plus fort arrivait à danser et à chanter, non Amy n’était pas bâtie pour ce métier.


Ce qui me pousse à dresser ce portrait peu aimable, ce n’est pas le plaisir de railler une pauvre épave qui s’en va dans un cimetière sous-marin, je ne suis pas à ce point cruellement hyponomeute malgré ce que laisse discerner mes albums mp3, les authentiques salauds sont à chercher de préférence dans son entourage qui la faisait monter sur scène dans un tel état de dévastation, et bien sûr, bien sûr les médias qui avaient leur petite rubrique camé-star toute faite, précuite, prête à être consommée par les internautes. Il y en a malheureusement plein les rues des comme elle et pas mal ont un parcours plus intéressant à raconter, voire plus d’excuses pour en être arrivé à cette débauche mortifère.
Ce qui m’a poussé à prendre la plume, pardon l’enclume, ce sont évidement les commentaires testamentaires des médias en manque d’inspiration, la comparant à Hednrix, Janis Joplin, Kurt Cobain etc. Rien que ça. Ils ont même inventé un nom de club ces connards : le club des 27 (27 pour l’age du décès). Tout un programme. Quand on se morfond au fond d’une rédaction, on invente n’importe quoi pour s’occuper, c’est connu.

Recadrons please : elle n’a absolument rien à voir avec ces légendes, elle n’a rien fait, on a même pas assez de matériaux pour constituer un best-of, un greatest hits (ça sonne plus classe), ou à la limite faudrait compiler un best-of des drogues qu’elle a prises sous toutes les formes imaginables. Ces légendes mortes prématurément ont plusieurs albums d’anthologie à leurs actifs malgré leur jeunesse, plusieurs concerts mythiques (l’hymne américain déchiré par les bombes d’Hendrix mon dieu , à Woodstock, c’est autre chose que le concert avorté de Crackhouse en Serbie, d’ailleurs sur ce coup-là les serbes ont été pacifiques pour une fois) et viennent de milieux sociaux très défavorisés avec les fêlures inhérentes.

Le pompon est atteint quand on compare Amy Crackouse à Billie Holiday : NON !

Désolé pour ce hurlement.

Billie est morte parce qu’elle a été refusée à l’hôpital à cause de sa couleur. Elle s’est fait violée dans son enfance. Amy Crackouse est une fille à papa (bon d’accord un manager démoniaque) née dans une maison de disque avec un microphone à diaphragme en or en guise de hochet, elle n’a eu qu’à muer un peu de la voix pour être signée et propulsée. Elle a même eu droit à une deuxième chance quand son premier album n’a pas marché. Elle s’est droguée pour se donner un style, pas pour enterrer un passé trop lourd à porter comme les légendes qu’elle rêvait. Toute cette mode de chanteuses blanches dont l’argument de vente est « elle chante comme une blackeu » m’agace, autant écouter les originales dans ce cas-là.

Dans peu de temps le phénomène Crackouse sera oublié et remplacé par un autre camé de service, il en faut toujours un. Les icônes précédemment citées ne seront jamais remplacées et resteront dans le patrimoine.

Mes condoléances néanmoins.

5 Réponses to “Amy Reste Où Tu Es (R.O.T.E.)”

  1. que vous êtes cruel quand même pourquoi elle est pas fait pour ce métier? elle a du talent pourtant!

  2. L’art, le vrai, est ingrat … mais ça, tu le sais déjà … non … Donkishot?!
    Évidemment, Amy était « un coup » pour générer des sous, n’est-ce pas là le principe fondamental du divertissement, de l’entertainment?
    Quant aux « icônes » que tu cites, c’est la même chose, le talent, le vrai, en plus, voilà tout!
    La musique est un marché (dans les marchés des marchés), un business, au même titre que le textile ou l’alimentation par exemple … ne sommes-nous pas dans un modèle de société répondant à une logique de marché … tout se vend, tout s’achète … non …?!
    Même le sexe il me semble?!
    Question?
    Faut-il être maudit pour être considéré comme un artiste véritable?
    Autre question?
    Est-ce que l’on devient une « icône » en étant un artiste maudit?
    Malheureusement, tu enfonces une porte ouverte, mais surtout, tout le monde s’en fout!
    Aujourd’hui Amy, demain Justin … jusqu’au prochain ou à la prochaine … pourvu que Voici, Paris Match, en parle pour que ça me fasse un sujet de conversation sur FaceBook ou à la pause déjeuner avec les collègues de travail voire que ça m’occupe pendant mon trajet dans les transports publics … ou dans le train qui me mène à mes vacances …
    La m….édiocrité se vend bien, j’vais même te dire, elle se vend mieux et plus chère!!
    Qui la consomme au quotidien?
    Tu es condamné à la contradiction, comme nous tous ici-bas, et à la schizophrénie!
    A moins que tu n’ailles vivre définitivement dans une grotte … ?!

    • http://www.harrypotter.fr/ Says:

      do not pity the dead
      pity the living
      and above all,
      pity the ones who live without love

      • donkishot Says:

        Better to commend the vertue of an enemy, than flatter the vice of a friend.

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